A la petite soeur
Oil on panel
52,6 x 38,8 cm
76,6 x 62,6 cm
b.r. "Leon Frédéric 1902"
Portrait of the wife and daughter(Gabrielle) of Leon Frédéric in the garden.
1948, Rétrospective Léon Frederic, Palais des Beaux-arts, Bruxelles, n° 70, sous le titre La petite
soeur (1902) coll. Baron P. Descamps, Bruxelles.
2018, Léon Frederic (1856-1940), un autre réalisme, musée Courbet, Ornans, n°25, sous le titre A la
petite soeur.
Source : Frederic G. N°330
BAERT, 1973, p. 100 ; VAN SANTVOORT, 1976-77, p.131 ; JADIN, 1979, p. 96 ; DE BUCK, 1996-97,p.6;
Rétrospective Léon & Georges Frederic, 2000,p.9;
Musée Courbet, 2018,p.134
Notice de Mr Benjamin Foudral
A la petite soeur rappelle les deux portraits de petits paysans peints quelques années plus tôt,
Profil d’enfant devant Nafraiture (1895-p.213) ou Petite Paysanne ardennaise à la robe bleue (1896-
226). Ces oeuvres sont symptomatiques de la production de portraits des années 1890. Différant
radicalement des portraits de petites paysannes produits aux alentours de 1885, Frederic instaure
un portrait type qu’il reproduit inlassablement que ce soit pour dépeindre des petits paysans, tel Le
Profil d’enfant, la famille de ses riches collectionneurs ou la sienne. Ainsi, dans A la petite soeur, il
représente sa femme, Laurence Frederic, et son fils âgé d’un an, accueillant la naissance de sa soeur
Illustration : photo. personnelle
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Gabrielle.
Les physionomies se détachent devant les fermes typiques de Nafraiture, qui servent de toile
de fond à ces portraits, instiguant un lien entre son bonheur familial et la vie à la campagne. Les
couleurs vives et la lumière franche rappelant le luminisme en vogue en Belgique sont caractéristiques
des toiles idéalistes de Frederic au tournant du siècle.
A travers ces oeuvres et par la représentation de l’enfance ou de la maternité, Frederic évoque
la vie paysanne, proche de la nature, comme symbole de pureté et de régénération face au tumulte
des villes. Le monde rural, associé au monde ancien, n’est pas le vecteur d’un sentiment de nostalgie
mais bien d’un futur désirable, lieu harmonieux et régénérateur pour lui-même, ainsi que pour une